L’artiste Oscar murillo

Sa vie, son œuvre

 

Originaire de Colombie, Oscar Murillo a grandi à La Paila où ses parents récoltaient la canne à sucre avant d’émigrer à Londres; sa famille travaille alors dans une entreprise de nettoyage; lui même paye ses études d’art en nettoyant les bureaux. Le déplacement, le mouvement, son clan familial et sa communauté culturelle (Family parties) font partie intégrante de sa pratique artistique comme la poussière, la saleté, les toiles libres et tout autre médium possible avec lesquels il formule sur le vif – dans l’esprit du mouvement Neoconcreto brésilien- des dispositifs scéniques générant une énergie phénoménale. Ses oeuvres et installations ont aussi digéré et recyclé les leçons d’icônes comme Beuys, Dieter Roth, Basquiat avec en plus un aspect social et sociologique propre à la culture globale naissante qui n’est pas sans rappeler le travail de Thomas Hirschhorn.
Sur la rampe de lancement : repères

 

– Décembre 2011 : François Ghebaly Gallery de Los Angeles présente 15 peintures à NADA Miami Art Fair – Les oeuvres entre $2.500 et $8.500 sont toutes vendues.
– 2011, actions artistiques à la galerie Carlos / Ishikawa à Londres, « animals die from eating too much – yoga » puis « animals die from eating too much – bingo ! « – Un buzz sound.
– 14 septembre 2012, Hans Ulrich Obrist, curateur influent, l’invite à la Serpentine Gallerie – Une action artistique intitulé « The cleaners », Party with Comme des garçons – Un événement.
– Décembre 2012, plusieurs oeuvres sont achetées et présentées par les prestigieux collectionneurs Mera et Don Rubell lors de Art Basel Miami Beach Art Fair – Un lancement.
– Il est le premier artiste- résident dans la fondation Rubell à Miami, il réalise en 5 semaines 50 pièces, toutes achetées par le couple de collectionneurs – Un label pour l’artiste.
– Juin 2013, sa galerie de Berlin Isabella Bortolozzi le présente à Art Unlimited à Bâle
– Septembre 2013, l’influente galerie label de David Zwirner annonce qu’elle représente Oscar Murillo
– Septembre 2013,1ère grande exposition à la South London Gallery soutenue par Vicky Hughes et John Smith (collectionneurs), Raimund Berthold at Berthold and Paul Ettlinger
Ventes publiques, un miroir d’influence en un temps record

Quasi en parallèle de l’ascension fulgurante d’Oscar Murillo, les premières toiles apparaissent successivement dans les trois principales maisons de ventes aux enchères, Sothebys, Christies et Phillips; une toile dans chacune de leur session de vente en juin et en septembre. Dans ce court laps de temps, le pic est atteint par Phillips (détenu en majorité par le groupe de luxe Russe Mercury Group) qui adjuge une pièce de 2011, $401.000 premium (Est. $30/40.000). Entre les mois de mai, juin et septembre 2013, la nouvelle côte d’Oscar Murillo s’affiche, 7 lots totalisent plus de $1.600.000 ; le mois d’octobre voit encore surgir 7 lots pour une valeur globale de plus de $1.580.000. La suite sera-t-elle exponentielle et jusqu’à quand? En revanche, les galeries pour la plupart prospectives qui ont été les premières à défendre le jeune artiste, Carlos / Ishikawa à Londres, Isabella Bortolozzi à Berlin ne sont pas impliquées dans l’inflation.
Un marché manipulé

Le marché des jeunes artistes internationaux est de plus en plus souvent formaté et manipulé pour être reconnu par le marché global de l’art qui intègre dans ses critères principaux le potentiel spéculatif de court terme. L’ascension de la jeune carrière d’Oscar Murillo en est le miroir; elle est due à la conjonction de plusieurs facteurs clés :
– En peu de temps des leviers « marque » et de communication ont labélisé l’oeuvre et offert une belle lisibilité auprès du petit cercle influent du marché global : le soutient actif des collectionneurs Rubell, la publicité à la foire Art Basel Miami auprès du marché américain et sud américain ainsi que l’événement de la Serpentine à Londres.
– Dans le cadre de la croissance des pays d’Amérique Latine, la Colombie n’est pas en reste. Le pays dans sa mutation en cours voit apparaître une nouvelle classe économique dirigeante, fait l’objet d’une nouvelle attractivité des étrangers, commence a développer des structures éducatives, universitaires et culturelles sur le désert culturel laissé par l’économie de la drogue.
– Les acheteurs ? Selon Art Market Monitor : Fond d’investissement basé à Miami, jeune collectionneur colombien, acheteurs spéculatifs venus d’autres continents…
– Pour la sphère spéculative, la jeune oeuvre d’Oscar Murillo rappelle l’énergie de celle de Basquiat. L’argent est une énergie, l’argent se nourrit d’énergie.

 

Sources site internet de l’observatoire de l’Art contemporain, plate forme de décryptage, d’analyse et de conseil.

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